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Malmaison à travers 30 oeuvres

Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Mobilier

Guéridon de la rue Chantereine

A quel usage dans la journée servait ce guéridon ?

Ce guéridon, attribué aux frères Jacob, a été créé vers 1798 pour Joséphine Bonaparte, pour son hôtel parisien de la rue Chantereine. Cette rue sera rebaptisée rue de la Victoire, après le triomphe des armées dirigées par le général Bonaparte pendant la campagne d’Italie. Dans la tradition du XVIIIe siècle, les tables à thé, dont l’usage vient d’outre-Manche, se composent habituellement d’un plateau circulaire posé sur un piétement constitué d’un fût tourné reposant sur trois pieds en forme de console. La forme du piétement et son appellation dérivent de celles des porte-luminaires créés au XVIIe siècle. A l’époque du Consulat, ce type de petite table connait un réel succès dans la bonne société, avec de nombreuses variantes dans les formes et les décors.

 


- En quoi ce meuble incarne encore l’esprit du XVIIIe siècle ?
Éléments de réponse :
 Le modèle de ce meuble ayant appartenu à la générale Bonaparte, a été dessiné par les architectes Percier et Fontaine. Le modèle est publié en 1801 par ceux-ci dans leur ouvrage : Recueil de décorations intérieures. Il permet d’imaginer la physionomie originale de celle-ci, puisque ce meuble a perdu le petit plateau supérieur, qui permettait de poser la théière. Comme le balustre central ne peut supporter à lui seul la lourdeur du plateau de marbre, Percier et Fontaine dessinent d’élégantes et sinueuses arabesques de bronze comme renforts, dans la continuité du style arabesque, à la mode vers les dernières années de l’Ancien Régime. Ainsi forme et décor de cette table font de ce petit meuble féminin une transition entre l’élégant mobilier de la fin de l’époque Louis XVI et le mobilier Empire aux lignes plus géométriques.

 

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