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Vaisselle

Six assiettes en faïence de Montereau

La première, représentant la halle aux blés, a pu faire partie d’une série représentant les monuments de Paris (comme l’indique le N° 5 au dos). La halle aux blés dont la coupole fut reconstruite entre 1806 et 1811 par l’architecte François-Joseph Bélanger et l’ingénieur François Brunet était un des monuments les plus admirés de Paris. Le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau conserve plusieurs assiettes avec des vues des monuments de Paris et des environs, principalement des manufactures de Creil ou de Choisy, mais pas la vue de la halle aux blés. Par ailleurs, une assiette représentant Malmaison ainsi qu’une autre représentant les Tuileries sont décorées de la même guirlande de feuilles de chêne que celle-ci et portent la même marque en creux de la manufacture de Montereau.

La manufacture de Montereau ne produisit pas de décors imprimés avant 1818, ce qui permet de dater ces assiettes de la Restauration

Quatre assiettes à l’aile ornée d’une frise de feuillage de châtaigniers, illustrent chacune un épisode consacré plus particulièrement à des faits d’armes de valeureux militaires. Les scènes sont des interprétations de gravures . La première assiette a trait aux guerres de la Révolution française et représente le chef d’escadron L.-G. Niou, de l’armée de la Moselle, à Palingen (près de Trèves) en 1794, d’après Les Fastes du Peuple Français, de F. Ternisien d’Haudricourt, édités à Paris entre 1807 et 1813, réédités ensuite sous le titre Les Fastes de la Nation Française. Les trois autres représentent des épisodes datant de la Restauration et se rapportant à l’expédition d’Espagne, en 1823, expédition placée sous le commandement du duc d’Angoulême : le général Bourke à la bataille de St. Sebastien , le général Curial à celle de Mataro (près de Barcelone), et la prise d’une redoute espagnole.

La dernière assiette  représente un épisode de l’histoire romaine, Horace tue sa sœur Camille, qui est aussi une des scènes les plus tragiques de la pièce de Corneille, l’un des auteurs préférés de Napoléon. L’assiette a dû faire partie d’une série (comme l’indique le N° 5 au dos). Montereau produisit des séries consacrées à l’histoire romaine jusque sous les règnes de Louis-Philippe et de Napoléon III. Mais aucune assiette de ce type n’est conservée à Malmaison.