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Peinture

Clémence de Napoléon envers mademoiselle de Saint-Simon

Cette petite toile fut exécutée pour illustrer le livre d’Auguste Pelletier de Chambure Napoléon et ses contemporains, qui parut en livraisons de 1824 à 1827 ; chaque chapitre de cet ouvrage est orné d’une gravure, exécutée d’après un modèle dû à l’un des jeunes peintres de l’époque (Nicolas Toussaint Charlet, Achille Devéria, Ary Scheffer, Charles de Steuben ou Eugène Lami) et raconte une anecdote dans laquelle l’Empereur fait preuve de clémence ou de générosité. Il faut alors lutter contre l’image, répandue par la propagande royaliste, de l’ « ogre de Corse », assassin du duc d’Enghien et de toute une génération de soldats à travers l’Europe (cf. catalogue de l’exposition Les Clémences de Napoléon, l’image au service du mythe, Boulogne-Billancourt, Bibliothèque Marmottan, 2004-2005).

 

L’anecdote à l’origine de ce petit tableau est rapportée par Constant, premier valet de chambre de l’Empereur, dans ses mémoires : « Le marquis de Saint-Simon, émigré français, était au service d’Espagne depuis l’émigration ; il avait le commandement d’une partie de la capitale [Madrid]… ; il résista longtemps après que tous les autres chefs se furent rendus. L’Empereur, impatienté... donna l’ordre d’une charge vigoureuse dans laquelle le marquis fut fait prisonnier. Dans sa mauvaise humeur, l’Empereur le renvoya devant une commission militaire, qui le condamna à être fusillé. L’arrêt allait recevoir son exécution, quand mademoiselle de Saint-Simon, jeune personne charmante, vint se jeter aux genoux de Sa Majesté, qui lui accorda aussitôt la grâce de son père » (Mémoires intimes de Napoléon Ier par Constant son valet de chambre, Paris, Mercure de France, Le Temps retrouvé, 1967 p.340). C’est ce moment qu’a choisi l’artiste. L’officier d’ordonnance de l’Empereur, accompagné d’un gendarme, s’apprête à relever la jeune-fille.

 

Les tableaux réunis par Chambure furent vendus (avec succès) en mars 1830, après avoir été exposés trois jours au public, ravi de cette occasion de voir des œuvres naguère interdites d’exposition. Le musée napoléonien de l’île d’Aix possède déjà trois petits tableaux réalisés comme modèle (deux de Charles de Steuben, Bonaparte remettant à Eugène l’épée de son père et Clémence de Napoléon Ier envers Mme Foulon de Grandchamp et un de Francisque Martin François Grenier de Saint-Martin, Napoléon recevant une pétition d’un soldat). Malmaison possède un exemplaire du Portrait de Napoléon Ier par Steuben qui servit de modèle pour le frontispice de l’ouvrage et fut répété par l’artiste (don de Mme Colette Colonna, 2013). L’acquisition de ce petit tableau de Lami vient compléter heureusement cette série.

 

 

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