Histoire du musée
Napoléon naît dans cette demeure le 15 août 1769.
Il y résidera jusqu’à son départ pour le collège d’Autun, à l’âge de neuf ans. A cette époque, Charles et Letizia Bonaparte occupent le premier étage et ont la jouissance de la cuisine située au rez-de-chaussée. Leur demeure s’agrandit en 1774 d’une terrasse construite par le père de Napoléon. Les deuxième et troisième étages qui appartenaient à d’autres membres de la famille sont achetés au fil des ans. La famille Bonaparte, acquise à la République, doit quitter l’île tombée aux mains des Anglais en 1793.
Quatre ans plus tard, la Corse reconquise, Letizia Bonaparte, mère de Napoléon, regagne Ajaccio et grâce à d’importantes indemnisations attribuées aux spoliés de l'occupation anglaise, elle agrandit et embellit la maison. Une galerie lumineuse est construite, et l’on meuble les appartements avec des commodes venues de Milan et des sièges commandés à Marseille. Napoléon y séjourne pour la dernière fois à son retour d’Egypte du 29 septembre au 4 octobre 1799. En 1843, la maison revient à Joseph Bonaparte, puis à Napoléon III en 1852.
Sous le Second Empire, la maison va accueillir la visite de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie le 14 septembre 1860, puis celle de l’impératrice Eugénie et de son fils le Prince impérial le 29 août 1869, à l’occasion du centenaire de la naissance de Napoléon Ier, fondateur de la dynastie.
D’autres visiteurs illustres vont s’y presser : Gustave Flaubert, Pierre Loti, le Prince de Joinville, Joseph Conrad, Boni de Castellane, Elisabeth d’Autriche, Edouard VII… En 1923, le prince Victor Napoléon, héritier de l'impératrice Eugénie, l’offre à l’Etat. Elle est alors classée monument historique.
En 1967, enfin, la demeure devient musée national, aujourd’hui rattaché au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
Le bâtiment a été agrandi en 2004 par l’achat d’une maison voisine qui a permis d’ajouter des espaces consacrés au Second Empire ou aux expositions temporaires. Des campagnes régulières de restauration ont mis à jour les décors voulus par Napoléon III et Eugénie.