Le salon de compagnie de Joséphine
Le salon doré, appelé sous le consulat, salon de compagnie est aménagé en 1800,sous la direction des architectes Percier et Fontaine. Dès lors, il est l’écrin d’œuvres d’art de premier plan, tels les tableaux de Girodet et de Gérard, illustrant la légende d’Ossian, ou la cheminée de marbre incrustée de pierres semi-précieuses, offerte par le pape Pie VII au Premier consul, en 1802.
A la mort de Joséphine en 1814, son fils, le prince Eugène, transporte l’ensemble des sièges de Jacob-Desmalter conçus pour ce salon, dans sa résidence à Munich. Cet ensemble est aujourd’hui conservé au château de Nymphenburg.
Malmaison, un lieu de mémoire pour Napoléon III
En 1861, le petit-fils de Joséphine, Napoléon III rachète à la reine Marie-Christine, princesse de Bourbon-Siciles, le château de Malmaison, dont il a gardé de nombreux souvenirs de sa petite enfance. Aussi, il lui tient à cœur de redonner vie à cette résidence de famille. Mais au-delà de la valeur sentimentale qu’il accorde à ce château, il souhaite aussi marquer sa filiation directe avec Napoléon 1er. Mais, lorsqu’il achète ce château, celui-ci est vide, les ameublements décidés par Joséphine et Napoléon ont été depuis longtemps dispersés.
Afin de réaménager ce salon, un ensemble de sièges en bois doré, constitué de deux causeuses, huit fauteuils, quatre chaises et deux tabourets de pied, est installé. Ces œuvres, créées en 1802 sont attribuées au célèbre atelier parisien de Jacob-frères (1796-1803) et proviennent du salon de l’Impératrice Joséphine à Saint-Cloud.
Une soierie lyonnaise Premier Empire employée sous le Second Empire.
En 1866, pour être installé à Malmaison, ce très bel ensemble mobilier est alors garni d’une étoffe sortie des réserves du Garde-meuble impérial. Il s’agit d’un Gros de Tours jaune à médaillon et bouquet de lilas, commandé en 1812, pour le quatrième petit salon de l’appartement de l’Empereur à Versailles, à la manufacture lyonnaise de Jean-Pierre Seguin. Inutilisée sous le Premier Empire, cette soierie servira à recouvrir les sièges du salon doré de Malmaison, sous le Second Empire.
La restauration des sièges
La restauration, commencée en 2006, se dirige selon trois directions :
La restauration de la dorure ancienne des sièges
Le retissage de la soierie et de la passementerie de soie et d’or
La manufacture lyonnaise Prelle a entrepris en 2006 la mise sur métier de cette étoffe et ces galons, qui n’avaient jamais été retissés depuis 1812.
Pour réaliser la mise en carte, une infographiste, étudie à l'aide d'un compte fils un échantillon de l'étoffe tissé en 1811
Mise en carte informatique, réalisée à l'aide des données étudiées précédemment.
Mise en carte et bobines de fils de soie, sélectionnées pour tisser un premier essai.
Une tisseuse au métier à bras, réalise un essai du gros de Tours et du galon en brocard or.
Une fois l'essai validé, l'étoffe est tissée sur un métier mécanique.
Le tapissier examine le nouveau galon et le compare au galon ancien.
La pose du nouveau décor textile par un tapissier
Une première phase de restauration a d’ores et déjà été réalisée avec la restauration de la dorure de l’ensemble des sièges et le retissage puis la tapisserie de quatre chaises.
La garniture d’un des fauteuils de la série va débuter en 2016.
Le tissage de soierie de sept fauteuils, des deux causeuses et des deux tabourets de pieds reste encore à mettre en œuvre ainsi que le travail final du tapissier.
Le mobilier de Joséphine retrouvera, grâce à cette restauration, tout son lustre d’antan. Cette opération permettra également de mettre en valeur la permanence du savoir-faire des artisans et restaurateurs français dans la sauvegarde du patrimoine national.
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