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Malmaison à travers 30 oeuvres

Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Statue

L'Amour prêt à lancer un trait

 

 

 

Cette statue avait été exécutée à la fin du XVIIIe siècle pour Mlle Clairon, célèbre actrice du Théâtre-Français, et décorait la maison qu'elle avait achetée en 1786 à Issy, près de Paris. Sur le socle, elle avait fait graver deux vers de Voltaire:

"qui que tu sois, voici ton maître:

il l'est, le fut, ou le doit être!"

Achetée ensuite par A. D. Cromot de Fougy, conseiller du roi, l'oeuvre fut transférée sous la Révolution au dépôt du château de Sceaux, puis exposée au musée des Monuments français où elle figura de 1796 à 1806. En 1807, le ministre de l'Intérieur Champagny signa l'ordre de la transférer à Malmaison, où elle était destinée à orner le nouveau temple de l'Amour construit dans le parc de l'impératrice en bordure de la rivière anglaise. Ce petit bâtiment de forme classique, surélevé sur un podium de quatre marches, présentait en façade un fronton décoré d'une couronne de fleurs encadrées par des rubans et six colonnes en marbre des Flandres. Pour compléter ce décor, des vases de fleurs furent installés à l'entrée et des massifs de rhododendrons plantés sur les berges de la rivière.

C'est à l'intérieur de ce temple, sous la voûte ornée de rosaces, que fut placée la statue de Tassaert. Ce sculpteur anversois, qui étudia à Londres puis à Paris, fut agréé à l'Académie en 1769 et réalisa également deux statues de Louis XV et une de Madame de Pompadour en Diane. Appelé à Berlin en 1775 par le roi de Prusse Frédéric II comme sculpteur officiel de sa cour, il y fut très actif, décorant les divers châteaux royaux jusqu'à sa mort en 1788.

En 1877, lors de la vente du domaine de Malmaison, cette sculpture entra dans les collections du musée du Louvre, qui la déposa au château en 1970.

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