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Malmaison à travers 30 oeuvres

Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Huile sur toile

Le Premier consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard

Peu de temps après le passage des Alpes par les troupes françaises (mai 1800), le roi d'Espagne Charles IV fit commander ce tableau à David, afin de compléter le décor de la salle dite "des grands capitaines" dans son palais de Madrid; dès qu'il fut achevé, le peintre l'exposa dans un de ses ateliers, où il montrait déjà au public (moyennant un droit d'entrée) son tableau de l'Enlèvement des Sabines (musée du Louvre). Bonaparte vit ce tableau dans l'atelier du peintre et décida d'en commander plusieurs répétitions, avec de notables variantes (couleur du manteau, robe et harnachement du cheval, etc.); la première version (Berlin, château de Chalottenbourg) fut exposée à Saint-Cloud; suivirent deux autres destinées l'une au palais royal de Milan (Kunsthistorisches Museum de Vienne), la seconde à la bibliothèque des Invalides (château de Versailles); un cinquième et dernier exemplaire resta dans l'atelier du peintre fut offert par sa fille au prince-président Louis-Napoléon-Bonaparte vers 1850 (château de Versailles).

David répondait, avec ce portrait, au désir du Premier consul, qui avait souhaité être montré "calme sur un cheval fougueux"; il aurait également déclaré au peintre: "Personne ne s'informe si les portraits des grands hommes sont ressemblants. Il suffit que leur génie y vive." Peu soucieux de devoir poser devant les artistes, Bonaparte légitimait ainsi les libertés prises avec l'exactitude historique, souvent soulignées par les historiens (ainsi le cheval fougueux, peu approprié au franchissement d'un col enneigé, fut-il, en réalité, un mulet au pied plus sûr).

 

A.P.

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