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Malmaison à travers 30 oeuvres

Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Mobilier

Serre-papiers de l'impératrice Joséphine

Ce type de coffre à papiers est, bien que luxueux, un objet assez usuel, semble-t-il, dans les riches demeures sous l'Empire. Deux exemplaires ayant appartenu à Murat sont conservés au palais de Capodimonte, près de Naples. Le serre-papiers prenait place dans le salon à écrire, ici le boudoir de Joséphine où celui-ci se situait déjà quand l'impératrice vivait à Malmaison.

Ce petit meuble élégant et à secret contenait le courrier arrivé, ce qui, à première vue, soulève une énigme car aucune ouverture n'est visible. A y bien regarder, nous apercevons que les pages fines, lettres ou rapports, pouvaient être introduites dans les fentes de la partie supérieure et incurvée du meuble. Pour consulter le courrier dérobé au regard et inaccessible, il était nécessaire d'utiliser une clé qui ouvrait la serrure, cachée sous un médaillon de bronze portant les armes de l'impératrice. On trouve mentionné dans l'inventaire fait après décès de Joséphine en 1814, dans le lot 501 du boudoir: "Deux coffres à papiers aussi en bois d'acajou et de racine avec ornements de cuivre doré d'or moulu."

A la mort de l'impératrice, ce serre-papiers échut en partage à sa fille Hortense, dont il porte la marque au fer H couronné, puis devint la propriété de son fils, futur Napoléon III, puis celle de l'impératrice Eugénie, qui l'offrit au musée de Malmaison en 1906. Les pieds devaient comporter des roulettes comme les autres serre-papiers connus. L'autre coffre, également localisé dans le boudoir sous l'Empire, en bois de racine et plus richement décoré, échut à Eugène qui le fit envoyer dans son palais de Munich en 1818. Il fut acquis en 1991 par la Fondation Napoléon à Paris.

 

C.J.

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