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Malmaison à travers 30 oeuvres

Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
vase

Vases pots-pourris

Ces deux vases exceptionnels, à usage de pots-pourris comme l'indiquent leurs couvercles ajourés en bronze doré, ont été offerts par la reine Louise de Prusse à l'impératrice Joséphine en 1805. Leur forme et leur décor avaient fait l'objet de nombreuses discussions, aussi bien parmi les responsables de la manufacture qu'à la Cour. La reine Louise et ses conseillers intervinrent dans le choix des vues de Malmaison et l'épouse de l'ambassadeur de Prusse à Paris fut aussi mise à contribution. Le travail préparatoire comme les nombreux essais et les difficultés d'exécution expliquent qu'entre la commande en 1803 et l'envoi en 1805, il se soit écoulé près de deux ans. Le Journal des Débats du 23 ventôse an XIII (14 mars 1805) ne manqua pas de mentionner la réalisation et la destination de ces deux vases: "Prusse, Berlin 1er mars Les deux grands vases qui représentent la Malmaison et les environs de cette belle campagne de S.M. L'Impératrice de France, sont achevés; ils surpassent, par la beauté du travail tout ce que l'on a encore vu en ce genre. Ils seront envoyés incessamment à Paris. C'est un présent que notre reine donne à l'Impératrice Joséphine." A leur arrivée à Malmaison, les deux vases furent exposés dans le salon de musique, où ils furent unanimement admirés, en particulier par le directeur de la manufacture de Sèvres, Alexandre Brogniart.

Les dessins (conservés dans les archives de la manufacture de Berlin) qui ont servi à l'ornementation de ces vases sont mentionnés à l'occasion d'une réunion, en avril 1804, concernant l'exécution du décor; ils sont peurt-être l'oeuvre de l'architecte prussien David Gilly (1748-1808), qui s'intéressa à l'architecture rurale et travailla pour la manufacture de Berlin. Lors de son voyage à Paris en 1803-1804, il eut l'occasion de connaître certains des bâtiments achevés, ou comme l'indique une annotation sur l'un des dessins, en projet.

Les vues ornant les corps des vases nous renseignent en effet sur les constructions élevées à la demande de Joséphine dans le parc de Malmaison dans les années qui suivirent son acquisition: le chalet suisse, érigé en 1803, la grande serre chaude, édifiée en 1804 et 1805, les trois maisons de l'étang de Saint Curcufa à l'usage de laiterie, de vacherie et de maison du pâtre, achevées en 1804, et devant le château, le long de la rivière anglaise, la volière, dont l'existence fut éphémère. 

Oeuvre d'intérêt patrimonial majeur acquise avec le soutien d'AXA, 2014

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